Topping des plantes de cannabis : Pourquoi, quand et comment ?

Le topping (ou étêtage) est l’une des techniques de taille les plus simples et les plus efficaces pour palisser une plante de cannabis. Il s’agit simplement de couper l’extrémité supérieure de la plante pendant les premières semaines de la phase de croissance. Cette méthode empêche le cannabis de pousser trop en hauteur et favorise une croissance plus buissonnante. De plus, elle permet à la plante de mieux capter la lumière sans difficulté. Résultat : des têtes plus nombreuses, plus denses et gorgées de résine ! Découvrez comment et quand réaliser un topping optimal sur vos plants de cannabis.

Le topping, c’est quoi ?

Le cannabis a traversé les âges en s’adaptant aux conditions climatiques les plus variées : sécheresse, froid, vent, humidité… À l’état sauvage, ces plantes poussent de manière à capter un maximum de lumière solaire sur l’ensemble de leurs branches et fleurs, en suivant le mouvement du soleil. Mais en culture intérieure, les choses sont différentes : les lampes restent fixes, éclairant principalement le sommet de la plante et laissant les branches inférieures dans l’ombre.

Le topping a été développé pour contourner ce problème. Il consiste à couper l’extrémité supérieure du plant afin d’encourager une croissance plus horizontale. Cette technique n’a rien de nouveau : les agriculteurs l’utilisent depuis longtemps pour maximiser leurs récoltes. En espace restreint, elle permet de limiter la hauteur des plantes et de redistribuer l’énergie vers les branches latérales. D’après notre expérience, cette méthode peut augmenter les rendements de 30% ou plus.

Pourquoi étêter un plant de cannabis ?

La plupart des plantes de cannabis poussent naturellement en forme de cône. À leur sommet, une belle grappe de fleurs bien développée se forme, tandis que les branches inférieures restent plus petites et produisent des têtes de moindre qualité. Recevant moins de lumière, elles se développent moins bien et contiennent souvent moins de THC. Mais l’étêtage change la donne. En appliquant cette technique, les branches inférieures s’allongent et rattrapent la canopée, atteignant ainsi le même niveau et produisant de grosses têtes résineuses.

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Le cannabis, comme toutes les plantes, a besoin de lumière pour assurer la photosynthèse et favoriser une croissance optimale. En redirigeant la croissance de la plante vers l’horizontale plutôt que vers la verticale, l’étêtage maximise la surface d’exposition à la lumière. Résultat : un apport énergétique accru qui booste le développement des têtes et optimise la floraison.

Les avantages potentiels de l’étêtage

Comme nous l’avons mentionné, l’étêtage des plantes de cannabis peut être extrêmement bénéfique lorsqu’il est bien réalisé. Voici un aperçu des principaux avantages de cette technique :

• Augmentation des rendements. En coupant l’extrémité de la plante, on redirige son énergie vers les branches latérales, ce qui stimule leur développement et crée davantage de sites de bourgeons. Plus de branches signifie plus de fleurs et, au final, une récolte plus abondante.
• Meilleure pénétration de la lumière. L’étêtage favorise la formation d’une canopée plus uniforme, permettant à la lumière d’atteindre les parties inférieures de la plante. Cela améliore la croissance des branches basses et leur production de têtes.
• Amélioration de la circulation de l’air. Une structure plus ouverte facilite la circulation de l’air, offrant ainsi un meilleur apport en oxygène à la plante. Cela réduit aussi les risques de moisissures et de champignons, garantissant une récolte plus saine et de meilleure qualité.

En résumé, l’étêtage ne se contente pas d’augmenter le rendement du cannabis : il renforce également la plante, améliore l’accès à la lumière et optimise son état de santé général.

Les inconvénients potentiels de l’étêtage

Avant de se lancer dans l’étêtage, il est essentiel de garder à l’esprit que mal exécutée, cette technique peut entraîner certains problèmes :

• Ralentissement de la croissance. Une coupe mal réalisée peut perturber la croissance de la plante et empêcher une répartition efficace de son énergie vers les nouvelles pousses. Bien fait, l’étêtage donne certes des têtes plus petites, mais il permet d’augmenter le rendement global.
• Dommages aux feuilles. Une erreur lors de l’étêtage peut blesser les feuilles environnantes, limitant ainsi la capacité de la plante à capter la lumière et à assurer une photosynthèse optimale, ce qui freine sa croissance.
• Stress pour la plante. Toute taille constitue une source de stress. Un stress modéré peut être bénéfique, mais un excès peut compromettre le développement de la plante et affecter son rendement.

Au final, la décision d’étêter ou non une plante de cannabis vous revient. Prenez le temps de bien comprendre la technique et de peser le pour et le contre avant de vous lancer.

Quand faut-il étêter un plant de cannabis ?

Le meilleur moment pour étêter un plant de cannabis est pendant la phase de croissance végétative, qui dure généralement entre 3 et 6 semaines après la germination. À ce stade, la plante est en plein développement, mais n’a pas encore entamé sa floraison. Si vous cultivez en extérieur, le bon timing dépendra davantage de la saison et des conditions climatiques.

Avant d’étêter une plante, il est essentiel de s’assurer qu'elle pousse dans des conditions optimales. L’éclairage et l’arrosage sont des facteurs clés à surveiller. De plus, la plante doit avoir complètement récupéré de tout stress préalable, comme une transplantation ou des conditions environnementales défavorables, afin d’éviter tout impact négatif sur sa croissance.

Quels types de plantes de cannabis ne peuvent pas être étêtées ?

Les variétés de cannabis à photopériode sont généralement d’excellentes candidates pour le topping, à condition qu’elles soient en bonne santé. Si vous tentez de tailler une plante déjà affaiblie ou stressée, elle risque de mal réagir, voire de subir un choc sévère qui pourrait ralentir sa croissance, voire la faire dépérir. Avant de procéder, assurez-vous que votre plante est en pleine forme, sans carences nutritionnelles ni autres sources de stress.

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En revanche, l’étêtage des variétés à autofloraison est plus délicat. Leur cycle de culture étant particulièrement court, toute taille peut leur faire perdre un temps précieux qu’elles auraient dû consacrer à leur développement et à la formation de nouvelles branches. Dans certains cas, le topping peut être utile si vous cultivez dans un espace de culture très bas et souhaitez contrôler la hauteur de vos plantes. Toutefois, ne vous attendez pas à une augmentation significative du nombre de têtes.

Comment étêter un plant de marijuana ?

Maintenant que nous avons vu la théorie, passons à la pratique du topping. Tout ce dont vous avez besoin, c’est d’une paire de ciseaux bien aiguisés ou d’un sécateur.

Petit rappel : avant toute coupe, veillez à désinfecter vos mains et vos outils. Une plaie ouverte sur une plante peut être une porte d’entrée pour les bactéries et les virus. Pour éviter cela, nettoyez soigneusement vos outils avec de l’alcool ou un autre désinfectant. De plus, assurez-vous que votre lame soit bien tranchante. Un outil émoussé risque d’endommager la tige, ce qui ralentira la cicatrisation et compromettra les résultats.

Si vous travaillez avec de jeunes plantes encore petites, l’étêtage est assez simple. Attendez qu’elles aient environ 4 à 5 nœuds, puis faites une coupe nette quelques millimètres au-dessus du dernier nœud.

Si vous étêtez plus tard, lorsque la plante est déjà bien développée et possède plusieurs branches secondaires, la méthode change un peu. Voici les étapes à suivre :

1. Tout d’abord, supprimez les grosses branches. Il est important de les tailler, car cela vous laissera plus d’espace pour effectuer une taille plus précise par la suite. Si vous voulez que vos plants de cannabis restent en bonne santé, pensez toujours à retirer les branches inférieures. En grandissant, ces dernières ne recevront pas assez de lumière et ne seront pas capables de produire de belles têtes bien denses.
2. Ensuite, coupez les branches situées au centre de la plante. Avec le temps, les feuilles et les pousses du milieu finissent par être complètement ombragées. Comme les branches inférieures, elles ne donneront pas de bonnes têtes, donc mieux vaut les retirer dès le début. Cela évite qu’elles gaspillent inutilement l’énergie et les ressources de la plante.
3. Pensez aussi à éliminer les branches mortes. Si vous repérez des zones desséchées ou des parties mortes sur votre plante, taillez-les immédiatement. Elles n’apportent rien et ne font qu’encombrer la plante, en bloquant la lumière.
4. Enfin, surveillez l’évolution de votre plante après la taille. L’étêtage et la taille sont des sources de stress pour elle. Il lui faudra quelques jours, voire plusieurs semaines, pour s’en remettre complètement. Pendant cette période, assurez-vous qu’elle évolue dans un environnement stable et optimal : lumière suffisante, arrosage adapté et nutriments bien équilibrés.

Si tout est bien fait, au lieu d’une seule grande tête centrale (cola), votre plant développera plusieurs colas secondaires, tous capables de produire des fleurs aussi volumineuses et résineuses que l’apex initial. La plante adoptera une structure plus buissonnante, avec une canopée homogène qui maximisera la pénétration lumineuse et, par conséquent, le rendement final.

Erreurs à éviter lors de l’étêtage

Pour éviter les erreurs et obtenir les meilleurs résultats, il est essentiel de prendre en compte certains éléments clés : l’état de santé du plant, le bon moment pour effectuer l’étêtage et la qualité du substrat. Voici les erreurs les plus courantes que commettent les cultivateurs lorsqu’ils pratiquent cette technique :

• Étêtage trop précoce. Couper la plante avant qu’elle n’ait développé suffisamment de feuilles peut ralentir sa croissance et l’affaiblir.
• Étêtage en floraison. Une fois la floraison commencée, toute l’énergie de la plante est consacrée à la formation des têtes. Tailler à ce stade peut nuire considérablement au rendement final.
• Coupe trop basse. Tailler trop près de la base de la tige peut freiner la croissance ou endommager gravement le plant, compromettant son développement futur.
• Ignorer l’état de santé de la plante. Avant d’étêter, il est crucial d’évaluer la vigueur de la plante. Même si elle a huit nœuds, si elle est faible ou mal exposée à la lumière, elle ne supportera pas ce stress supplémentaire. Elle doit être robuste, avec une tige principale bien développée et une croissance régulière.
• Substrat inadapté. Le topping représente un stress pour la plante, et un sol de mauvaise qualité risque d’aggraver la situation. Assurez-vous que le substrat est bien enrichi en nutriments, notamment en azote, essentiel pour stimuler la croissance latérale après la coupe. Une nutrition équilibrée et un sol sain accéléreront la récupération et favoriseront le développement de nouvelles branches.

Bien se préparer et éviter ces erreurs vous permettra d’étêter vos plantes efficacement sans compromettre leur croissance ni leur production.

FAQ

Dans cette section, nous avons rassemblé les réponses aux questions les plus fréquentes sur l’étêtage du cannabis afin de vous aider à mieux comprendre cette technique de palissage des plantes.

Combien de nœuds faut-il avant d’étêter ?

Les nœuds du cannabis sont les points sur la tige principale où émergent les branches latérales. Le meilleur moment pour étêter est après l’apparition du 6ᵉ nœud. À ce stade, la plante possède généralement 5 nœuds bien formés, tandis que le 6ᵉ est encore en cours de développement. Il faut en moyenne 4 à 5 semaines après la germination des graines pour atteindre ce stade.

Quand est-il trop tard pour étêter une plante de cannabis ?

Une fois que la plante entre en floraison, il est trop tard pour l’étêtage. À ce stade, elle concentre toute son énergie sur la formation des têtes, et la tailler pourrait nuire à son rendement. Le moment idéal pour étêter se situe environ entre 2 et 4 semaines après le début de la phase végétative.

Peut-on étêter une plante de cannabis plusieurs fois ?

Dans certains cas, il est possible d’étêter un plant plus d’une fois. Cependant, il est crucial de laisser la plante récupérer complètement après le premier étêtage avant de recommencer. Si la première coupe n’a pas été parfaitement exécutée ou si vous souhaitez maximiser le nombre de colas, attendez 1 à 2 semaines, selon la variété et les conditions de culture, avant de tailler à nouveau.

Quelle est la différence entre l’étêtage (topping) et le fimming ?

Le fimming (ou coupe FIM) est une méthode plus douce qui consiste à ne pas couper entièrement la pousse apicale, mais à en laisser environ 10 à 30%. Les résultats varient selon la variété et la précision de la coupe. En général, cette technique peut produire 4 à 6 nouvelles têtes, mais leur croissance sera souvent moins symétrique que celle obtenue par l’étêtage.

L’étêtage (topping), en revanche, consiste à couper net l’extrémité supérieure de la plante, juste au-dessus d’un nœud. Cette technique encourage la plante à s’élargir plutôt qu’à pousser en hauteur, ce qui favorise une meilleure répartition de l’énergie et une augmentation du rendement global.

Topping Vs. FIMming

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Conclusion

En résumé, savoir quand et comment étêter une plante de cannabis est un équilibre entre technique et instinct. Bien maîtrisée, cette méthode vous permet d’augmenter votre rendement, d’optimiser la structure de votre plante et de maximiser votre récolte.

L’essentiel est de respecter le bon timing, de s’assurer que les conditions de culture sont optimales et d’utiliser des outils adaptés. Si tout est bien fait, vos plantes vous récompenseront avec une récolte généreuse, témoignant de la réussite de votre étêtage !

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